Les nabemono 鍋物
Méga marmites
Le concept même des nabemono contredit le principe de frugalité des repas japonais : c’est un plat entier cuit dans une grosse marmite disposée sur la table du dîner dans laquelle tout le monde se sert.
Les nabemono sont plutôt un type de plat, qu’une recette particulière puisqu’ils sont en fait simplement des plats cuisinés dans des marmites ou casseroles. Il existe deux types de nabe, les nabe/pots-au-feu et les nabe/fondues.
Nabe-au-feu
Les nabemono sont des plats réputés pour être particulièrement consistants et revigorants : ce sont des plats d’hiver que les japonais dégustent à la maison en famille ou entre amis. La préparation d’un nabe répond à une sorte de cérémonial : la famille désigne un nabe bugyo, maître du nabe qui décidera de l’ordre dans lequel sont cuits les aliments.
Plat polymorphe, il peut être composé d’à peu près n’importe quoi mais il existe tout de même quelques recettes de base :
Le mizutaki nabe (水炊き) La particularité de ce nabe, c’est son bouillon à base de poulet et d'algue konbu.
Le kaki nabe (かき鍋) Le nabe à l'huitre, qu'on mange au mois décembre.
L'udon-suki (うどんすき) le nabe aux udons !
L’ishikari nabe (石狩鍋) L’ingrédient principal de ce nabe venu tout droit d’Hokkaido est le saumon !
Le chanko nabe (ちゃんこ鍋) C’est le nabe des sumotoris, plein de pomme de terre et d’énergie, il ne contient pas d’autre viande que le poulet qui est un animal qui se tient sur deux pattes, bien debout, contrairement au bœuf et au porc qui se tiennent à quatre pattes et représentent une façon humiliante de perdre au sumo. De même le poisson était un animal sans « bras » ni « jambes » il était aussi déconseillé aux sumotoris d’en consommer.
Ça bout, ça bout !
Le nabemono le plus connu mais aussi le plus apprécié reste le shabu shabu (しゃぶしゃぶ), une sorte de fondue bourguignonne diététique puisque c’est dans de l’eau bouillante (au dashi, bouillon de poisson) que l’on trempe divers aliments comme des champignons, des carottes ou du chou mais surtout du de fines tranches de bœuf qui, plongées dans l’eau, feraient le doux bruit de « shabu shabu ». Les ingrédients ainsi cuits sont ensuite trempés dans diverses sauces comme la sauce ponzu (vinaigre aux agrumes) ou comme la sauce gomadare au sésame.Le sukiyaki (好き焼) est la version plus sucrée du shabu shabu, le bouillon est fait à partir de dashi, sauce, soja et sucre.