Le musée des kanji 漢字ミュージアム

Projet initiépar l'Associationjaponaise de test d'aptitude en kanji, le musée des kanji a vu le jour en juin 2016,dans le quartier de Gion à Kyoto, non loin du sanctuaire de Yasaka. 

Le musée seveut être un endroit ludique, où le visiteur pourra se familiariser ouapprofondir ses connaissances sur l'histoire et l'utilisation de cesidéogrammes d'une complexité parfois déconcertante.

Les caractères japonais

La langue japonaise se divise en deuxgrands ensembles : les kanji et les kanas, ces derniers comprenant les katakana et les hiragana. Si les seconds se composent de 46 signes chacun, les kanji eux, se comptent par milliers ! 

Kan renvoie au terme Han, désignant la dynastie chinoise, et ji signifie "caractère". Littéralement, les kanji représentent donc les caractèresjaponais d’origine chinoise. Et ils sont nombreux... D'ailleurs, passé la portedu musée, vous resterez interdit(e) devant les 50 000 kanji gravés sur unpilier d'environ huit mètres de haut ! 

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Ces kanji sont issus du dictionnaire Dai Kan-Wa jiten, écrit par MorohashiTetsuji. Si ce chiffre donne le tournis, il faut toutefois le nuancer. Eneffet, la liste des kanji usuels comprend un peu plus de 2 136 idéogrammes. Il est d'ailleurs de bon ton, en sortie delycée de savoir les lire et les écrire.

De l'histoire à la pratique

Le musée initie ainsi le visiteur à cescaractères complexes riches d'une histoire séculaire. En effet, l'utilisation des idéogrammes a étéintroduite de la Chine au Japon au Ve siècle. Leurs formes ontévolué au fil des siècles pour s'adapter aux besoins et contraintes de la culturejaponaise. 

Le musée propose une lecturehistorique et culturelle des kanji, en faisant découvrir au public des documents rares et anciens, comme entémoigne la copie du VIIIe siècle des Entretiens de Confucius élaborée par un enfant de douze ans. 

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Au gréde votre parcours, vous pourrez ensuite vous familiariser avec les différentskanji, allant du plus simple au plus complexe, et en passant par les particularismesrégionaux. Tout cela de manière ludique, enutilisant écrans tactiles, quizz, salle de conférence, etc.

Si le musée se veut être un outil pour ladiffusion de la culture du kanji, le visiteur peu rompu à la pratique dujaponais devra patienter jusqu'à l'été 2017 pour profiter pleinement des atoutsde l'établissement. En effet, pourl'heure les explications du musée sont délivrées uniquement en japonais. Unconseil donc, renseignez-vous avant de passer les portes du musée.