Le musée international du manga 国際マンガミュージアム
Découvrir tous les secrets des mangas japonais
Le musée international du manga de Kyoto vous invite à découvrir ouredécouvrir, loin des clichés occidentaux, un art à part entière de la culturejaponaise : le manga. Venez en apprendre plus sur ses origines, son histoire, ses évolutions et sa place dans la société japonaise.
Le manga, art japonais à part entière
Pilier de la culture pop japonaise, le manga joue désormaisdans la cour des grands. Et les images stéréotypées qui en dérivent sontnombreuses : héros aux super-pouvoirs, mondes de fictions ou Japon débridé… Difficilement définissable, le manga a autant de styles qu’il a de dessinateurs :dans telle œuvre, il se savoure pour la finesse de ses traits et de songraphisme ; dans telle autre, c’est la complexité de l’intrigue qui plait,l’attachement aux personnages qui donnent cette envie si particulière de ledécouvrir et redécouvrir.
Commele comic américain ou la bandedessinée franco-belge, le manga a ses origines, anciennes et moins anciennes. Sonplus lointain parent, l’emaki, est néau VIIIème siècle à Nara, où des "rouleaux illustrés" narraientdes récits guerriers ou amoureux, des faits religieux et quotidiens. Au XIXèmesiècle, le peintre Hokusai Katshushika (1760-1849) publie sur plusieurs années Hokusai manga, son carnet de"dessins sans but" qui relatent des faits anodins à travers descentaines de croquis, sans lien entre eux : le terme est né, l’histoire etl’intrigue devront attendre.
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Après la Seconde Guerre mondiale et des sept années qui suivent, marquées parl’occupation américaine, le manga se rapproche de la forme quenous lui connaissons aujourd'hui, les innovations du graphisme et du marketingle popularisant tout en le densifiant.
En1984, le Weekly Shonen Jump, magazinede référence qui présente chaque semainela suite d’un manga au travers de chapitres, publie les premières pages de Dragon Ball. Très vite, ce shonen – manga pour garçons, àdistinguer principalement du shojopour filles et du seinen pouradultes – fait bondir les ventes de l’hebdomadaire et se diffuse à travers lemonde, sous forme d’albums cette fois, les tankôbon.En 1995, lorsque la publication de DragonBall prend fin, les bandes dessinées japonaises petit format ont inondé lemarché occidental. On citera aussi Astroboy - ducélébrissime Tezuka Osamu (1928-1989), le "dieu du manga" qui a sonpropre musée à Takarazuka, non loin d’Osaka - qui a marqué le Japon.
Les collections du Musée International du manga
Ouvert en 2006 dans l’ancienneécole primaire Tatsuike, le premier musée au monde intégralement dédié à l’artdu manga dévoile sur plusieurs étages une impressionnante collection d’ouvrages, tous consultables et classés par année, de 1945 à 2005. À son ouverture, le musée abritait déjà plus de 300 000 mangas, dont des œuvres anciennes ou étrangères. Plusieurs salles à thème se succèdent sur les trois étages de ce calme musée.
Les initiés comme les néophytes peuvent ainsi arpenter d’anciennes sallesde classe en découvrant l’histoire du manga, de ses évolutions stylistiques à sesmutations économiques.
En cheminant entre les bibliothèques, les panneauxdidactiques (en anglais) et les nombreux postes, chacun constate que le manga rythme lequotidien de centaines de milliers de Japonais, toutes générations confondues,qui se plaisent à lire des séries adaptées à leurs goûts et à leurs âges :shojo pour les jeunes filles, shonen pour les garçons, seinen pour les adultes.
En plus des salles d'expositions classiques, le visiteur peut assister à certains événements en se rendant au musée au bon moment. Ainsi, tous les samedi et dimanche, ainsi que durant les vacances scolaires japonaises, vous pourrez vous rendre au "manga studio" pour observer le processus de création d'un manga en vrai, avec des dessinateurs professionnels.
Autre curiosité : le "portrait corner", où quatre dessinateurs sont présents pour vous tirer le portrait façon manga. Le portrait corner ouvre à 11h le week-end et durant les vacances, jusqu'à 17h30. Cependant, venez le plus tôt possible si vous voulez qu'il reste de la place dans le planning des artistes. Il vous faudra débourser 1500 yens (environ 12€50) pour un portrait d'une personne, 2500 yens (environ 20€) pour deux personnes, et 3500 yens (environ 29€) pour trois personnes. Vous pouvez même demander à être représenté dans des vêtements différents ! Un beau souvenir à ramener chez soi...
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Les expositions temporaires et les activités autour du manga
En plus de l’expositionpermanente, différentes expositions temporaires sont organisées très régulièrement, observant la place du mythe dans le manga ou se penchant sur une maisond’édition particulière. Certaines concernent également les travaux d'artistes particuliers.
Les ateliers de dessins régulièrement programmés et labibliothèque font du musée un laboratoire, plusfréquenté par les Kyotoïtes que par des visiteurs étrangers. Moyennant uneadhésion, les accros de la bande dessinée japonaise peuvent avoir accès à l’ensemble de lacollection, plus de 300 000 ouvrages, principalement en japonais, mais deplus en plus en anglais et certains en français. N’hésitez pas à feuilleter les nombreux titres, dontla richesse des dessins et des styles n’a d’égal que l’éventail culturelnippon.
Pour en apprendre plus sur le manga japonais :
Adresse - Horaires - Accès
Adresse
Phone
+81 (0)75 254 7414.Horaires
Lignes de métro Karasuma ou Tozai, arrêtKarazuma-Oike, sortie n°2. Lignes de bus 15, 51, 61, 62 et 63 arrêt KarasumaOike.Prix
Adultes 900 yens (7€50), lycéens/collegiens 400 yens (3€30), primaires 200 yens (1€50).Accès
10h -18h, fermé le mercredi. Entrée jusqu’à 17h30.Site Internet
https://www.kyotomm.jp/en/