Chanko nabe : le repas des sumos ちゃんこ 鍋
La recette des champions
Devenir aussi fort qu'un lutteur de sumo ? C’estpossible ! Si vous allez à Tokyo, essayez le chanko nabe, la potion magique dessumotoris.
Si vous vous promenez dans le quartier de Ryogoku, vous nepourrez les éviter. Les très nombreux restaurants de chanko nabe sont tenus par d’ancienssumos à la retraite. Un repas de chanko nabe est quasiment une étape obligée devotre découverte gastronomique de Tokyo. Ce plat est l’explication de la forceet du poids des lutteurs sumos.
Qu'est-ce qu'un chanko nabe?
C’est une soupe mijotée dans une marmite - nabe en japonais - contenantun très grand nombre d’ingrédients parmi lesquels beaucoup de légumes, dutofu frit et moelleux, et du poulet. Aujourd’hui on en trouve aussi avec du bœufet du poisson, même si dans la tradition les sumos évitent de les manger. Le bœufmarchant à quatre pattes évoquerait la défaite, tandis que le poisson n’a mêmepas de jambes pour porter son poids.
Vous vous direz que cela n’a rien de bien terrible commeplat, mais le tout est cuit dans une soupe de dashi très nourrissante et lesingrédients, fournis en quantités gargantuesques n’apportent quasiment que des protéines.
Se laisser tenter
Lorsque vous vous rendrez dans un restaurant de chanko nabe,on vous fournira une marmite individuelle d’une taille respectable quicorrespond à la portion d’un seul sumo. Les sumos, eux, partagent un nabecommun où les seniors se serviront en premier et les juniors hériteront de cequi reste.
Une fois les légumes et la viande ingurgités, on vous fournirades nouilles à rajouter dans le bouillon pour vous caler définitivement. Lessumos ont généralement aussi droit à un bol de riz pour ne pas rester sur leurfaim.
Ensuite ?
Nous vous conseillons de faire la même chose que les sumos : une bonne sieste pour métaboliser toutes ces protéines, qui setransformeront en gras. Cependant, ne vous glorifiez pas d’avoir terminé votrenabe. Dites-vous que les sumos mangent la même chose deux fois par jour, tousles jours de l'année. On ne s’étonnera pas de leur… bonne santé !