Le Inari Matsuri d’Oji
Le 31 décembre, découvrez la parade des renards
Au nord de la capitale, Oji est un petit quartier plein de charme. Entrele célèbre parc Asukayama, le dernier tramway de la ville, et sespetits cafés, ce quartier résidentiel attire chaque année de plusen plus de visiteurs, curieux de percer les secrets qu’il recèle. Notammentlors du réveillon du jour de l’an, quand les habitants s’adonnentau Inari Matsuri, un grand festival donné en l’honneur de ladivinité des moissons.
Un quartier protégé des cieux
D’Oji,on apprécie ses rues fleuries.Mais également ses petits restaurants traditionnels, et sesdeux sanctuaires multi-centenaires.Érigés aux deux extrémités du quartier, cesderniers en délimitent les contours.
Aunord, nous trouvons Oji Inari Jinja,un sanctuaire datant de l’époque Heian (794-1185) et dédiéà Inari,la divinité des moissons et de la fertilité.
Nichéau cœur d’une zone d’habitation, Oji Inari Jinja est uneode à la Nature. Etbien que l’autel principal soit facilement accessible depuis larue, ilfaudra faire preuve de curiosité pour découvrir lespetits autels et torii cachésun peu plus bas, entre les roches et les maisons mitoyennes.
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Ausud, c’est le majestueuxOji Jinja qui protège le quartier. Unsanctuaire construit auXIVème siècle,en l’honneur de plusieurs divinités anonymes œuvrant pour lasanté des êtres chers.
Cesontces deux lieux de culte, qui ferontoffice tous les ans de pointsde départ etd’arrivée duInari Matsuri.
Lalégende des renards d’Oji
C’est depuis le XIème siècleque les habitants d’Oji ont pour habitude de rendre hommage à ladivinité des moissons. Aune époque où, dit-on les esprits renards venaient danser chaque hiver autour du Oji Inarijinja .
Tous les 31 décembres, c’est désormais un cortège de festivaliers qui vient remplacer ces esprits bienfaisants. On se déguise, on danse, et on joue de la musique pour espérer attirer les fidèles compagnons de la divinité qui apportaient, autrefois, chance et félicité aux habitants. Et cela semblerait fonctionner, puisque les esprits se mêleraient encore aujourd’hui à la foule, lorsqu’aucun humain ne prêterait attention.
Un festival haut encouleurs
Moment convivial, leInari Matsuri est un véritable travail collectif. Artisans,écoliers, et mêmesalarymen,unegrande partie des habitants met alorslamain à la pâte pour rendre hommage à la déesseprotectrice du quartier. Etdès le mois de Novembre, ce sont plusieurs dizaines de personnes quis’entraînent chaqueweek-end àparfaire les danses et les musiques qui viendront accompagner ledéfilé.
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Le31 décembre, peuavant les douze coups qui sonneront le début de la nouvelle année,c’est uneprocession massivequi remonte alorslarue àla lueurdes lanternes.Lemikoshi(autel portatif) part ainsi de Oji Jinja,suivi de danseurs et de joueurs de taiko,pourfinir sa course au Inari jinjaune quarantaine de minutes plus tard, sous le regard desfestivaliers.
Inariétant également liée à la fertilité, lesenfants joueront un rôle tout particulier dans la procession. Maquilléset vêtus tels des byakko (renardblanc représentant la divinité sur les iconographies), ils ferontoffice de messagersdivins. Comme un pont entre le réel et l’imaginaire, lorsde cette soirée peu ordinaire.
Unefois arrivée, la procession prend fin.Ellelaisse alorsplaceauxdanses du lion sur la scène principale,qui accueillent les badaudsvenus faire leur première prière de l’année.
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Attention cependant, le matsuri attire lesfoules! C’estpourquoi, il est recommandé de profiter des standsde streetfood dèsla fin du défilé, avant de retenter sa chance au sanctuaire verstrois ou quatre heures du matin, lorsque le monde s’est un peudissipé.
Collectionneur(s),profitez-en également pour fairele plein de bibelots,puisquedesmasques et des peluches à l’effigie d’Inari sonten vente cette nuit-là dans les rues qui relient les deux lieux deculte.