Visiter Kyoto dans les pas des derniers samouraïs 幕末
Le temps des héros
Kyoto, condensé de l’histoire japonaise offre des tableaux variés selon lesépoques. Capitale impériale et shogunale à travers les époques elle fut aussile décor de la dernière guerre civile du Japon. Un visiteur curieux pourra sanspeine y remonter la piste de sang des derniers samouraïs.
Après être restée endormie durant la majeure partie de la période d'Edo (1603-1868), Kyoto redevient entre 1863et 1865 le cœur des intrigues entre les Ishin Shishi et le Shinsengumi. Les premiersétaient partisans de la restauration impériale et du Sonno Joi (Révérer l’empereur,expulser les barbares) tandis que les seconds étaient une milice recrutée parle shogun pour maintenir l’ordre par la terreur. Les 5 années du Bakumatsu, lachute du shogunat, sont marquées par les attaques, les guet-apens et lestrahisons entre les révolutionnaires et les forces de l’ordre ancien.
Les nomsdes personnes impliquées sont encore aujourd’hui révérés comme des hérosparticulièrement populaires auprès du grand public. Les hauts lieux de leursluttes sont conservés comme des sanctuaires.
A la recherche du Shinsengumi
Les admirateurs du Shinsengumi pourront se rendre ainsi au Yagi Gennojô, lamaison samouraï de Yagi où les fondateurs du Shinsengumi, Isami Kondo, ToshizoHijikata ou Hajime Saito se réunissaient. La demeure est restée en l’état etdonne l’exemple d'une maison de guerriers de la fin du shogunat. Un peu plus loinau temple de Mibudera, on retrouvera le quartier général de cette police,justement surnommés les « loups de Mibu », l’autre garnison de cessabreurs d’élite se trouvait au temple de Nishi Honganji, on est loin de la gare deKyoto.
Les principaux lieux de leurs combats sont visitables. Au restaurant Sumiya,en plein ancien quartier des plaisirs de Shimabara, on pourra visiter nonseulement un ancien établissement de plaisir resté intact mais aussi un véritablechamp de bataille. Le bâtiment garde les traces des coup de sabres échangés parles ennemis acharnés.
Kyoto, champ de bataille
De même à l’auberge Teradaya, célèbre pour le guet-apens tendu par leShinsengumi aux révolutionnaires ayant donné lieu à une véritable bataillerangée au sabre dans le bâtiment. A l’ancienne auberge Ikedaya c’est enrevanche le souvenir de Ryoma Sakamoto qui est entretenu. Le plus connu desrévolutionnaires japonais ayant œuvré à la paix fut massacré un soir aprèsavoir échappé des années aux agents du shogun.
Là encore c’est l’authenticité qui prime avec de véritables reliques de l’époque.Ryoma Sakamoto est par ailleurs enterré avec d’autres martyrs de sa cause nonloin de là au Gokoku-jinja, le musée voisin ne propose cependant que desexplications en japonais.
En 1868, le shogunat prend fin avec la guerre de Boshin, le Shinsengumi estdissous et les Ishin Shishi deviennent les chefs du nouveau Japon Meiji. Le Bakumatsuest la période la plus représentée dans les mangas, anime, dramas et livresjaponais. C’est la grande référence historique des Japonais et tout le monde aentendu parler une fois des lieux cités, ils font partie patrimoine.
Visiter ceslieux vous plongera au cœur d’une histoire passionnante et riche en personnagescharismatiques mais aussi des manières de vivre et de mourir dans les dernièresannées de l’époque Edo. Attention, vous pourrez vite devenir un inconditionnel.