Profiter du Japon à Paris au musée Guimet
Découvrir l'art japonais à Paris
Œuvres d’art rares ou exceptionnelles, objets usuels, maison de thé ou encore jardin d’inspiration japonaise : le Japon est magnifiquement représenté au Musée national des arts asiatiques-Guimet. Avant de partir ou après un voyage au Japon, découvrez le pays du Soleil-Levant à travers son art. Le Musée national des arts asiatiques-Guimet (abrégé en Mnaag) regroupe le musée Guimet, l’hôtel d’Heidelbach et son jardin et le musée d’Ennery. Le Japon est richement mais différemment représenté dans chacun de ces trois établissements. Voyage en terre nipponne…
Le musée Guimet
Pour les passionnés d’Asie, la découverte du musée Guimet est toujours un moment d’une grande intensité. Une fenêtre s’ouvre sur ce continent fascinant, sur ses trésors. Bouddhas mystérieux, porcelaines délicates ou estampes colorées, on découvre pas à pas toutes les merveilles de l’Asie.
Le musée Guimet compte quelque 11 000 pièces nippones et organise souvent des expositions temporaires d’œuvres japonaises.
Comment ces œuvres japonaises sont arrivées au musée Guimet
Les premières collections datent du tout début puisque le fondateur du futur musée, Emile Guimet, fit une étape au Japon lors de son voyage autour du monde en 1876 et en rapporta de nombreuses œuvres.
À partir de 1945, le musée Guimet recevra aussi l’ensemble des œuvres du département des arts asiatiques du Louvre qui comprenait principalement des œuvres de Chine et du Japon.
En 1991 le musée Guimet ouvre dans un bâtiment annexe, au 19 avenue d’Iéna, le Panthéon bouddhique, présentant une partie des collections rapportées du Japon par Emile Guimet.
Tout récemment, le musée fit l'acquisition d’un album d’estampes du Tokaido et d’une création, "Reduction", de Takahiro Kondo, considéré comme l’un des plus grands artistes japonais contemporains. Il s’agit d’une œuvre faisant partie d’un ensemble de sculptures en porcelaine créées à partir de moulages faits sur le propre corps de l’artiste, en réaction aux catastrophes de Fukushima en mars 2011.
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Les collections japonaises du musée Guimet
Ce sont des collections d’une valeur inestimable puisqu’elles comprennent environ 11 000 œuvres qui recouvrent toutes les époques de l’histoire de l’art du Japon et illustrent son évolution.
Histoire qui commence à l’époque Jômon et qui est représentée par des vases et des statuettes en terre cuite datant des 3ème-2ème millénaires avant notre ère.
Le moyen-âge japonais est représenté par des tenues de samouraï, des lames de sabres et des statues de bouddhas et autres divinités.
Des sculptures représentant Bouddha ou des boddhisattva, des moines zen ou encore des gardiens des temples montrent l’évolution de l’art bouddhique japonais.
Peintures sur soie, sumi-e (peintures à l’encre), kakemono (peinture ou calligraphie que l’on suspend), makimono (rouleaux manuscrits), paravents, laques, céramiques et porcelaines témoignent du degré de sophistication non seulement des œuvres d’art mais aussi des objets d’usage quotidien tels des kimonos, des netsuke (accessoire vestimentaire) des inrô (petites boites) ou encore des ustensiles utilisés pour la cérémonie du thé. Le musée possède également une collection de masques de théâtre de nô.
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Ces collections seraient incomplètes si elles ne comprenaient pas les fameuses estampes japonaises, Ukiyo-e ("Images du Monde Flottant"). Le musée en compte près de 3000.
Le musée d’Ennery
Le musée est situé dans l’ancien hôtel particulier d’Adolphe Philippe d’Ennery (1811-1899) et de son épouse Clémence d’Ennery, grande amatrice d’art asiatique et notamment japonais. On doit à cette dernière l’acquisition de collections surprenantes et l’agencement des lieux est resté fidèle à ce qu’il était au 19ème siècle. On y découvre un univers unique où s’exprime le goût prononcé de Madame d’Ennery pour le folklore et le fantastique.
Le musée comprend près de 3000 objets du Japon. Les collections sont variées et comportent des pièces uniques. Elles offrent la possibilité de découvrir une autre facette de l’art japonais à travers des œuvres plus "fantasques". La collection de netsuke et okimono (figurine un peu plus grande que le netsuke) est l'une des plus importantes au monde. Outre ces objets datant pour la plupart de la fin du 18ème siècle et du début du 19ème siècle, on trouve des pièces de l’époque Kamakura (1185-1333) et Muromachi (1336-1573).
Il est important de noter qu’une grande partie des collections a été acquise au cours du 19ème siècle , alors que le japonisme était en pleine expansion en Europe.
- La visite du musée d’Enneryse se fait tous les samedis à 11h30 sur réservation uniquement.
- resa@guimet.fr ou 01 56 52 53
Le jardin de l’hôtel d’Heidelbach
Autre lieu incontournable pour les amoureux du Japon, le jardin de l’hôtel d’Heidelbach offre un pur moment de sérénité et transporte les visiteurs dans un monde à part, celui du raffinement à la japonaise.
Récemment réaménagé, le jardin met en valeur une magnifique maison de thé .
Le modernisme du design s’harmonise à des éléments japonisants, telle cette pierre dressée située au milieu d’un ilot de mousse et de graviers blancs, ou encore le choix des plantes : cerisiers du Japon, azalées, bambous nains, pins. Ces dernières laissent deviner une partie du pavillon de thé, pièce maitresse de ce lieu enchanteur.
Le pavillon de thé – ou chashitsu –est l’œuvre de l’architecte Nakamura Masao. Construit en 2001, on fit alors appel aux meilleurs artisans japonais de l’époque. Ce n’est pas seulement une pièce ornementale mais un véritable lieu créé pour la cérémonie du thé et où les différentes écoles de thé japonaises peuvent venir pratiquer leur art ancestral.
- Le jardin de l’hôtel d’Heidelbach est uniquement accessible lors de visites-conférences et événements exceptionnels.