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Dango : les boulettes de mochi kawaii 団子
Un en-cas sur le pouce très populaire
Les dango sont de petites boulettes de mochi servies en pique.Qu’elles soient roses ou vertes, sucrées ou salées, ces petitesdouceurs font figures d’incontournables dans l’art de la streetfood japonaise. Notamment par leur aspect ultra-mignon, qui aégalement séduit la pop culture.
Des boulettes de rizgluantes
Généralement présentés sous la forme de trois à cinqboulettes sur un pique, les dango sont faits de mochi,cette pâte de riz gluante très utilisée dans la pâtisseriejaponaise. Importés de Chine vers le Xème siècle, ils étaient alorsvendus par les marchands ambulants près des temples ou lelong de la célèbre route du Tokaido (route commerciale entre Tokyoet Kyoto).
S’il était coutume autrefois de servir les boulettes recouvertesde pâte de haricot rouge (anko), aujourd’hui les dangose déclinent à l’infini ! Et ils se séparent mêmeparfois de leur précieux pique, pour le plus grands plaisir dessalons de thé.
Une multitude de variétés de dango
Que vous soyez sucré ou plutôt salé, lesdango pourront répondre à n’importe quelle petitefringale.
Grillés à la sauce soja, enrobés de sésame ou aromatisés à lapatate douce, il y a en effet autant de variétés de dangoqu’il n’y a d’amateurs ! Des variétés qui diffèrenten réalité selon les saisons, mais également selon lespréfectures puisque les boulettes de mochi sont appréciéessur l’ensemble de l’archipel. En voici quelques exemples :
Anko dango
L’ango dango est probablement la variété de dangola plus répandue au Japon. Présentées en broche, les boulettes demochi y sont recouvertes de pâte de haricot rouge.
Chadango
Très prisé dans les salons de thé traditionnels, les chadangosont des boulettes de mochi saupoudrées de matcha.
Botchan dango
Les botchan dango représentent les brochettes de dangoà 3 couleurs : rouge (aromatisé à la pâte de haricot rouge),blanc (à l’œuf) et vert (au matcha). Ils sont souvent associés àla ville de Matsuyama, puisqu’ils tirent leur nom du roman Botchande Natsume Sôseki (1906), dont le héro éponyme vient s’établirdans la ville qui lui donnera le goût de ces petites douceurs.
Mitarashi dango
Le Mitarashi dango est un dango sucré accompagné desauce soja.
Nikudango
Le nikudango est une boulette de mochi fourrée à laviande (niku).
Sasadango
Originaire de la préfecture de Niigata, le sasadango est une boulette de mochi préservée dans une feuille de sasa (variété de bambou). On distingue alors le Onna dango (dango féminin) recouvert de anko du Otoko dango (dango masculin) fourré de kinpira (légumes cuits dans une sauce sucrée-salée).
Où manger des dango ?
Bien qu’on puisse les retrouver parfois dans les konbini, c’estsurtout sur les stands de matsuri que les dangose dégustent. Faciles à manger, ils sont en effet l’en-cas idéalpour une collation sur le pouce au beau milieu des festivités.
On peut également les savourer dans certaines pâtisseries traditionnelles, et quelques cafés spécialisés lesproposent désormais dans les grandes villes du Japon. A l'image deCafe De Dango sur la capitale, qui sert différentes variétésde boulettes de mochi, accompagnées de thé ou de café.
Recette de dango pour en faire à la maison
Ultra mignons, les dango ne séduisent plus aujourd’hui queles gourmands. Et contre toute attente, c’est aussi dans la culturepopulaire qu’on retrouve ces petites brochettes de mochi.
Unemblème de la culture pop japonaise
De par son aspect rond et kawaii, le dango a inspirébon nombre d’éléments de la culture populaire. A commencerpar le fameux proverbe "Hana yori dango",littéralement ‘’les dango plutôt que les fleurs’’,faisant référence à l’amour des Japonais pour les choses simpleset pratiques plutôt qu’esthétiques et complexes.
De cet adage, est né également le drama dumême nom (adapté d’un manga des années 1990). Véritablecarton télévisuel au début des années 2000, la série a alorsdépoussiéré la petite boulette de riz qui devient très à lamode.
Cet élan de popularité suit d’ailleurs de près celui insuffléen 1999 par la chanson "Dango san kyôdai" (‘’les trois frères dango’’), un phénomène musicalvendu à plusieurs millions de copies sur l’archipel.
Enfin, on peut citer le générique de fin de l’anime CLANNAD,qui reprend avec poésie l’histoire de la grande famille dango("Dango daikazoku") sur un air doux et coloré.