Les red light districts du Japon 遊郭
Quartier sulfureux
Kabukicho,Nakasu, Susukino, autant de noms qui peuvent résonner drôlement auxoreilles des Japonais. Et pour cause ! Il s'agit des noms dequartiers où sont installés quelques uns des red light districts lesplus connus du pays. Pourtant, ces rues à la réputation sulfureuse sont loin de se résumer aux raccourcis yakuza et bars àhôtesses.
Leyûkaku, du quartier des plaisirs à l'efflorescence culturelle
Avant d'accueillir des red light districts sur le modèle occidental, le Japon possédait des "yûkaku" (signifiant littéralement "quartier des plaisirs"), institutionnalisés à l'époque d'Edo (1603-1868). Loin d'être simplement un lieu de prostitution, ces quartiers étaient aussi des lieus de culture. Un certain nombre de courtisanes officiant dans les yûkaku étaient éduquées aux arts de la scène, manifestant un raffinement culturel à même d'attirer des clients de hautes classes sociales tels que les samouraïs, les aristocrates ou les riches
marchands. Une double fonction qui atteint son apogée dans un yûkaku tel que celui de Shimabara, à Kyoto, à l'ère Genroku (1688-1704), considérée comme le sommet culturel de l'époque Edo. Il était alors assez commun pour les courtisanes de "haut rang" de maîtriser la musique, la calligraphie ou la littérature classique. L'institution du yûkaku disparut avec l'occupation américaine, qui y mit fin officiellement en 1946.
Lered light district moderne
C'estavec l'occupation américaine que naquirent les red light districts japonais actuellement connus. Ainsi Kabukicho à Tokyo, le plusrenommé, bénéficia du renouveau économique du Japon et attira àlui de nombreuses activités nocturnes ainsi que des membres de lapègre japonaise, les yakuzas. On y dénombre plusieurs milliers debars, de boîte de nuit, de love hôtels ou de bars à hôtes(ses). En2004, la municipalité de Tokyo évaluait le nombre de yakuzas enactivité dans le quartier à un millier. D'autres villes telles queFukuoka (et son quartier de Nakasu) ou Sapporo (Susukino) possèdentelles aussi un red light district populaire.
Desquartiers touristiques
Lesred light districts attirent de plus en plus de touristes. Kabukicho est ainsi depuis plusieurs années l'objet d'actions de la policeainsi que du mouvement « Kabukicho Renaissance » pourdébarrasser le quartier de son aspect le plus sulfureux. De nombreuxtouristes chinois ou coréens peuvent y être vus, même de jour. Demême un quartier comme Nakasu est aussi l'occasion d'une bellebalade nocturne entre les yatai et les néons des bars interlopes.Tentez l'aventure !
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