Gachapon ガチャポン
Cadeau surprise !
Les instructions des distributeurs automatiques de jouets en capsulés nommés gachapon sont simples : insérez la somme indiquée puis tournez la manivelle. "Gacha !". Une petite capsule en plastique tombe dans le réceptacle. "Pon !". Mais de quel jouet ou adorable petite figurine allez-vous donc hériter ? Ce petit effet de surprise constitue le sel des gachapon depuis plus de 50 ans. D'une extrême simplicité, mais diablement efficace !
Déclinaison nipponne d’un principe américain
Le 17 février 1965, Ryuzo Shigeta, surnommé affectueusement Gacha Gacha ojisan (grand-père des gachapon), fonde Penny Shokai, la première société de fabrication et de vente de distributeurs automatiques de jouets du Japon.
Installé dans le quartier d’Asakusa à Tokyo, Shigeta nourrissait cette idée depuis la réception quelques mois plus tôt d’un distributeur de chewing-gum de la part d’un fournisseur américain. Shigeta perçoit immédiatement le potentiel commercial de telles machines mais tient à y apporter une modification de taille.
Dans les machines estampillées USA, confiseries et jouets sont disposés en vrac dans le globe de verre. L’homme d’affaires innove et crée de petites capsules en plastique à l’intérieur desquelles prennent place les jouets. Le gachapon était né.
Impossible de les rater
Aujourd’hui, les gachapon sont partout. L’archipel en dénombre ainsi plus de 360 000 !
Installées devant des konbini, dans des centres commerciaux, des lieux touristiques, des salles d’arcade, des gares, des restaurants, et même dans les grandes enseignes comme Bic Camera, Yodobashi, Aeon, Loft, etc… ces petites machines génèrent chaque année 30 milliards de yens de chiffre d’affaires.
Un montant tout simplement vertigineux ; surtout lorsque l’on sait qu’il ne faut débourser qu’entre 100 et 500 yens pour acheter l’une des figurines ou accessoires proposés. Une somme tout à fait modique qui a grandement contribué au succès des gachapon.
Une innovation permanente
L’attrait de la nouveauté joue également un rôle important dans cette success story nipponne. Ce ne sont pas moins de 150 nouveaux jouets, toutes marques confondues, qui sont mis sur le marché chaque mois.
À ce titre, la firme Bandai qui s’est lancé sur ce marché florissant en 1977 a su tirer son épingle du jeu grâce à des franchises puissantes comme Gundam, Dragon Ball, Anpanman, Doraemon, Yo-kai Watch. Sous sa marque déposée "Gashapon", la société a écoulé en 40 ans plus de 3,4 milliards de jouets. Bandai frôle actuellement les 70% du marché des distributeurs de jouets.
L’autre principal fabricant se nomme Takara Tomy Arts et n’est autre que l’héritier de Penny Shokai. Takara Tomy Arts commercialise sous le nom de "Gacha" des figurines et jouets des franchises Sanrio, Pokémon, Disney,…
Pour tous les goûts
Si les gachapon ciblaient à l’origine les enfants, les marques sont parvenues à conquérir au fil du temps le public adulte en diversifiant les produits et modèles ; nouant parfois des liens avec des sociétés de confiseries ou des marques de vêtements.
Les gachapon offrent une variété d’objets complètement délirante : figurines à l’effigie de personnages de manga et d’anime, porte-clés, cartes, badges, bijoux pour téléphone, jouets à malaxer, reproductions diverses et variées (trains, monuments célèbres, animaux, insectes ou produits alimentaires) ou bien encore des bonnets pour chats !
Les fans les plus acharnés achètent les pièces manquantes à leur collection dans des magasins de jouets ou d’occasion. Pour répondre à l’engouement, Bandai et Takara Tomy Arts ont mis en ligne un service de localisation de leurs machines précisant les modèles disponibles ainsi que les dates de sortie des nouveaux produits.
Symbole à part entière de la culture pop japonaise, les gachapon séduisent également les touristes. Lors de votre séjour dans l’archipel, vous ne pouvez résolument pas passer à côté. Ces figurines et goodies en tout genre constituent le petit cadeau souvenir idéal !