Le village de Shinjô 新庄村
Situé entre la préfecture d'Okayama et celle de Tottori, le village de Shinjô était un ancien poste de passage où samouraïs et pèlerins s’arrêtaient pour se reposer ou se restaurer.
Une ancienne ville relais
Située sur le chemin de pèlerinage Izumo Kaido qui reliait Izumo (dans l’actuelle préfecture de Shimane) et son célèbre sanctuaire shinto Izumo Taisha, à la ville de Himeji, Shinjô fut d’abord fréquenté par les pèlerins avant d’être parcouru par Ies samouraïs et leur suite à l’ère d’Edo (1603-1868). En effet, selon un édit des Tokugawa, tous les daimyō (grands seigneurs féodaux) du pays devaient se rendre et résider à Edo (l'ancienne Tokyo) une année sur deux. Cela entraînait de longues et coûteuses processions qui firent prospérer les villes où elles passaient. Le daimyō de Matsue avait son honjin -nom donné aux auberges accueillant fonctionnaires du gouvernement en déplacement- à Shinjô. Ce bâtiment existe toujours et se visite, tout comme d'autres édifices d"époque qui ont été préservés et rénovés dans le quartier de Shinjô-juku.
L'ancienne ville relais des samouraïs
Le Japon aussi a sa liste desplus beaux villages et Shinjô, dans la préfecture d'Okayama, en fait partie. Ce village historique, ancienneville relais, est niché au creux d’une nature exubérante propice à la détente.

L'intérieur du Waki-honjin à Shinjō-juku, Shinjô
Aimaimyi, wikimedia
Pour mieux comprendre l’importance du village à l’ère d’Edo, nous vous conseillons de visiter le musée Shinjo History and Folk Museum (新庄村歴史民俗資料館), situé dans une ancienne résidence de l’époque. Le musée recevant peu de visiteurs, il faut réserver la visite par téléphone (81 86-756-3178).
Les cerisiers de la victoire
Shinjô est également célèbre pour ses cerisiers. Ces derniers, au nombre de 137, furent plantés au début du XXe siècle pour fêter la victoire du Japon contre la Russie lors de la guerre russo-japonaise de 1905. Ils bordent la rue principale que l’on a nommée Gaisen-zakura Dori, littéralement, la "rue des cerisiers triomphante". Au printemps, lorsqu’ils sont en fleur (vers la mi-avril), ces arbres centenaires couverts de mousse forment un tunnel rose pâle qui provoque l’admiration des visiteurs. L’eau qui coule à travers la ville ajoute au charme des lieux et le bruit qu'elle fait a été décrété parmi les “cent meilleurs sons du Japon.”

Waki-honjin à Shinjō-juku, Shinjo
Aimaimyi, Wikimedia
Bains de forêts
Le village historique de Shinjô est niché au creux d’une nature exubérante, où montagnes, forêts, cascades et rizières dessinent le paysage. C’est aussi à Shinjô que se sont situées les rizières les plus hautes du Japon. Un peu en retrait de la ville se trouve une forêt de hêtres appelée Yurikago-no-Komichi (littéralement "l’allée du berceau"), traversée par un ruisseau et qui accueille les promeneurs mais aussi les gens stressés ou dépressifs qui participent à des programmes de shinrin-yoku. On français, cela s’appelle la sylvothérapie ou plus simplement la "forêt-thérapie" ou encore les "bains de forêt". Après de longues études très sérieuses, des chercheurs japonais ont démontré que des promenades régulières dans les bois réduisaient le niveau de stress, le rythme cardiaque et la pression artérielle. Il existe plusieurs endroits au Japon où l’on a créé des sentiers dans des forêts censées être particulièrement propices à la détente. On peut bien sûr les emprunter seul(e) ou encore en groupe ou en privé accompagné(e) d’un "guide-thérapeute". Outre les promenades organisées dans les bois, les habitants de Shinjô proposent aussi la visite d’une cascade et de ses alentours, toujours dans le plus grand respect de la nature.
Adresse - Horaires - Accès
Adresse
Horaires
Depuis la gare d'Okayama, prendre le train jusqu'à la gare de Chugoku-Katsuyama (2 heures). De la gare de Chugoku-Katsuyama, prendre un bus jusqu'à Shinjô (40min)