Tokyographie トウキョウグラフィー

Regardez là-haut !

Du 26 octobre au 25 décembre 2018, le festival international de photographie, Kyotographie, prend ses quartiers d'automne à Tokyo pour une édition spéciale. Tokyographie vous attend nombreux !

Vers le haut

Cette année, c'est autour d'un mouvement vous enjoignant à regarder vers le haut que les organisateurs proposent de vous réunir. « Up », le thème de cette édition 2018, vous invite à vous tourner les uns vers les autres et à vous élever tous ensemble au delà des difficultés personnelles et des questionnements liés aux enjeux économiques et politiques de ce monde.

À titre personnel ou de façon collective, « Up » se veut une prise de conscience ! L'heure est arrivée de lever la tête et de se libérer des idées négatives pour participer à un formidable élan de création.

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Thoma Poulin「Un Géant」. Photographie présentée dans la sélection Kids

© Thoma Poulin

Tadashi Ono

La série « Coastal motifs » de Tadashi Ono, présentée à l'Institut français de Tokyo, interroge l'effacement du « Japon pittoresque » dans les zones côtières d'Iwate, Miyagi et Fukushima. Dans ces régions très durement touchées par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011, les autorités construisent une digue de 400 km de long.

Bien qu'édifiée pour protéger la population de ce type de catastrophe, il n'en résulte pas moins que la population se trouve physiquement et symboliquement coupée de la mer. Tadashi Ono pose son regard sur ce paysage côtier séculaire radicalement bouleversé.

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Tadashi Ono, COASTAL MOTIFS, 2017-2018 #1429 Kesennuma bay, Miyagi prefecture

©Tadashi Ono / La Villa Kujoyama

Cocorico !

La France et son patrimoine sont également mis à l'honneur à travers deux événements. Le très prolifique photographe, graphiste et designer français Jean-Paul Goude pose ses valises à Tokyo pour la durée de son exposition « In Goude we trust ». Cette dernière présente notamment un focus sur sa longue collaboration avec la maison de haute couture Chanel.

Le second volet mettant à l'honneur le patrimoine français est plus surprenant. En effet, la très célèbre maison de champagne Ruinart fondée en 1729 a récemment donné carte blanche à celui que l'on nomme « l'homme invisible », l'artiste contestataire chinois Liu Bolin. Reconnu mondialement pour ses autoportraits où il apparaît recouvert de peinture pour se fondre totalement dans le paysage, Liu Bolin met en avant le savoir-faire et l'histoire de la maison Ruinart. Il souligne habilement le travail des hommes oeuvrant chaque jour dans la plus ancienne maison de champagne tout en effaçant leurs traces sur les photos. Il ne reste que les gestes séculaires et le long savoir-faire.

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Slave to the rhythm, cut-up transparency, Paris, 1986

© Jean-Paul Goude

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Liu Bolin, Hiding in the vineyards with the Ruinart Cellar Master, Liu Bolin for Ruinart, 2017

©︎ Liu Bolin

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