Les Alpes japonaises 日本アルプス
Les Alpes japonaises : la montagne au coeur du Japon
Dans la région du Chûbu, entre le Kansai et le Kanto, se dressent les Alpes japonaises : une grande et majestueuse chaîne montagneuse dont les différents monts dépassent les 3000 mètres d'altitude. Panoramas splendides, randonnées sportives, ski à sensation, sources d'eau chaude ou encore villages centenaires... Les Alpes japonaises abritent leur lot d'activités et de secrets bien gardés.
Alpes japonaises : un peu de géographie
Les Alpes japonaises (Nihon Arupusu) comprennent trois massifs montagneux : la chaine Hida, au nord, la chaine Kiso, au centre, et la chaine Akaishi au sud. C'est le Mont Kita, dans la partie sud, qui tient le rôle de sommet culminant, à 3193 mètres. Il est talonné par le Mont Hotaka, qui culmine à 3190 mètres. Cet ensemble de massifs montagneux s'étend ainsi sur 200 km de long et 40 km de large, principalement dans la région du Chûbu, et sur six préfectures différentes.
Le nom "Alpes japonaises" a été donné par un archéologique anglais, William Gowland, qui explora cette chaine de montagnes à la fin du XIXème siècle et y vit une ressemblance géologique avec les Alpes européennes. Le nom fut ensuite popularisé au XXème siècle par un missionnaire britannique, Walter Weston, qui explora lui aussi ces montagnes et documenta le travail de Gowland.
C'est aussi dans les Alpes japonaises que se trouvent les trois seuls glaciers actifs du Japon.
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À la découverte des Alpes japonaises et de ses trésors
Cernée par les sommets des Alpes nippones, la station de Matsumoto n'est pas que l'incontournable point de départ des activités de montagne. On y visite l'un des châteaux les plus hauts perchés du pays, le Matsumoto-jô, surnommé "château du corbeau" en raison de sa sombre toiture. À quelques minutes à pied, l'école-musée de Kaichi est comme une salle de classe restée figée en 1876, à l'époque où le régime de l'ère Meiji (1868-1912) entendait changer le peuple par l'éducation ; tandis que le quartier de Naka-machi ("la ville intérieure") a conservé ses kura, ces anciens entrepôts typiques de la fin du XIXème siècle.
Et pour que la moutarde vous monte au nez, la petite ville de Hotaka (du nom d'un célèbre sommet) est la capitale du wasabi, ce raifort coloré en vert qui agrémente tant de plats nippons, et plusieurs fermes spécialisées sont ouvertes à la visite (notamment Dai-ô).
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Randonnées, ski et sources chaudes dans les Alpes japonaises
À l'ouest, la splendide vallée de Kamikochi doit sa popularité aux alpinistes occidentaux qui y ont planté leurs piolets dans les années 1880. Ce parc n'est pas l'endroit idéal pour skier au Japon, mais plutôt pour randonner ou escalader.
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La chaine montagneuse abrite aussi de nombreux villages thermaux, pour se prélasser dans les nombreux onsen (Hirayu et Fukuchi, la tranquille Maguse, ou l'ancienne ferme d'Osawayama Onsen). La petite ville de Shibu abrite de nombreux établissements avec des bains chauds en pleine montagne. Bessho quant à elle sera une belle étape pour profiter aussi bien de ses temples que de ses bains.
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En outre, on ne pourra que conseiller de se rendre à Jigokudani (depuis Nagano), un parc naturel où vivent des singes. À faire de préférence en hiver, pour les observer se baigner dans l'eau chaude des sources naturelles...
De nombreux domaines skiables sont répartis ailleurs dans les Alpes japonaises, notamment dans les environs de Nagano : on conseillera les populaires Hakuba et Shiga Kôgen. Depuis Toyama, la station Tateyama Sanroku permettra de profiter de la neige.
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On peut prolonger son séjour dans les environs en rejoignant la belle Kanazawa via la "petite Kyoto", Takayama, et le célèbre village de Shirakawa-gô, dans le parc national de Hakusan : des maisons traditionnelles aux toits de chaume classées au patrimoine mondial de l'Unesco.
Sur la route Nakasendo dans les Alpes japonaises
Une autre voie (accessible facilement depuis Matsumoto) emmène directement 400 ans en arrière, à l'époque des Tokugawa, quand marchands et courtisans faisaient sans cesse le trajet entre Edo (Tokyo - capitale politique et économique) et Kyoto (la ville impériale) en empruntant le Nakasendô.
À l'ombre des denses forêts de cyprès de la vallée Kisoji, l'ancienne route pavée comptait 69 relais. On en visitera trois, préservés avec goût : Narai(autrefois le plus important), et surtout Tsumago et Magome. De petits bourgshors du temps, qui donnent l'impression de se promener dans un décor de filmd'époque...
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