Akafuku 赤福

Une célèbre pâtisserie de la ville d'Ise a donné son nom à cette douceur à la pâte de haricots rouges et mochi : Akafuku.

300 ans de recette

C'est ici que se rendent les touristes de retour d'une escapade dans le Naikû d'Ise, devant la vieille façade de bois noirci surmontée d'un panneau où s'inscrivent en lettres d'or les deux caractères : aka 赤 (rouge) fuku 福  (bonheur).

Fondée en 1707, l'enseigne n'était alors que l'un des nombreux salons de thé à destination des pèlerins, venus à Ise adresser une prière à la déesse du soleil, Amaterasu. Mais si Akafuku est resté dans l'histoire, c'est en raison de sa longévité, mais aussi et surtout en raison de sa spécialité : l'akafukumochi. Il est situé dans la rue Oharai machi, saturée de boutiques et d'attrape-touristes

Ce "riz du bonheur rouge", littéralement, est constitué de deux pâtes : celle de riz, le mochi, et celle du haricot rouge azuki, appelée an. Le procédé de fabrication n'a pas changé depuis 300 ans ou presque : le mochi est cuit à la vapeur puis passé au pilon, moment où l'on y ajoute la pâte de haricot. On peut d'ailleurs toujours visiter l'atelier de fabrication. Au travers de grandes baies vitrées fonctionnent d'antiques fourneaux rouges, et s'affairent des cuisinières en uniforme bleu.

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Hommage à l'Isuzu

Comme souvent avec les desserts à base de mochi et d'azuki, l'akafukumochi est tendre, fond dans la bouche, et prend la couleur de la pâte an - plus pourpre et marron que réellement rouge. Il tire toutefois son nom d'un proverbe nippon qui enseigne qu'un cœur rouge - c'est-à-dire "sincère" - apporte toujours le bonheur aux autres.

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Enfin, sa forme est étroitement liée au sanctuaire d'Ise, qui s'étend à quelques centaines de mètres de là. Les trois petites crêtes de la friandise représentent le cours de l'Isuzu, rivière sacrée qui coule sous le pont Uji bashi. À l'intérieur, la couleur blanche du riz évoque les cailloux qui jonchent le lit de la rivière.