Chizu 智頭
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Proche de la source de la rivière Sendai, Chizu fut très longtemps une des villes les plus dynamiques de la région de Tottori, jusqu’à en irriter les autorités qui interdirent un jour tout passage par la ville.
La ville tient son existence (et son nom, puisque Chizusignifie « endroit connu ») de sa situation géographique sur la routeInaba Kaidō qui mène vers le nord à Tottori et vers le sud de la région à Okayama puis Himeji. Quand le daimyo de Tottori se rendait à Edo, aujourd’hui Tokyo, c’estici qu’il faisait sa première halte : une pratique rendit la ville aussi connue que populaire.
Chizu est un des derniers shukuba, sorte de relais de postejaponais de la période d’Edo, conservés en l’état depuis leur établissement auXVIIe siècle.
Victime de son succès, la ville est condamnée en 1844 à neplus accueillir de marchand par les autorités qui craignent qu’elle ne fasse del’ombre à Tottori.
Maison de famille
Plusieurs familles de la région surent tirer parti dudynamisme de la ville mais certaines d’entre elles firent faillite quandl’interdiction de passage fut prononcée. La prospère famille Ishitani n’en faitpas partie car elle était plutôt versée dans la sylviculture, champ d’activitéindépendant du passage dans la ville.
Cette spécialisation explique l’accent porté sur la qualitéet le travail du bois dans la villa. On rapporte qu’ils étaient même appelés « lesseigneurs des monts boisés ».
La villa fut construite en 1919 mais des pièces furentajoutées tout au long du XXe siècle et la bâtisse comporte aujourd’hui plus dequarante pièces sur deux étages. Uniquement composée de bois de cèdres rouges, akamatsu, le toit de la maison culmineparfois à treize mètres de haut.
Derrière la maison, les jardins et le petit bassin plein de carpes multicolores valent eux aussi le détour tout comme le temple shinto dela villa et les petits ateliers où des expositions d'artistes locaux sont souvent organisées.
Déjeunons dans les bois
Si la ville dans son ensemble est assez pittoresque, l’auberge Mitaki En, elle, sort tout droit d’unconte de fée. Dans cette vieille bâtisse au toit de chaume, la cuisine est faite à l’ancienne dans une cheminéeenterrée. On y mange des repas typiquement japonais pour environ 2500¥. Siles plats sont copieux et bons c’est surtout le cadre qui ravit lesvisiteurs : chants d’oiseaux, murmures de la rivière toute proche etpetits lapins qui gambadent librement, tout est là pour rendre le repas magique.